Mais pour qui travaille l'Inra

Nos chercheurs sont en train d'être confronté à une remise en question de taille.

- Ils ont développé des tomates F1 qui se conservent, supportent le transport, sont de bel aspect mais n'ont pas de goût. Les consommateurs commencent a remettre en cause le fait d'acheter ce fruit emblématique de l'été dont la saveur tient plus de la betteraves du Nord que du soleil du Midi.

- La France, dans les années 70 étaient leader mondial en matière d'agronomie. Cette chaire universitaire a été abandonnée. La recherche est partie sur tout ce qui est autour de la génomique ou il y avait beaucoup plus d'argent à faire. Aujourd'hui, on connais mieux ce qui se passe sur la lune que les inter-actions bien compliquées dans les 5 cm sous nos pieds.

- on a développer des semences en matière de blé qui n'apportent plus de progrès de rendement. Par contre le nombre de fongicide est passé de 0 en 75 à 3 en 2016. Pourtant, ils ont dans leurs banques de semences des variétés capables de grandes résistances aux champignons.
Quand on veut baisser l'usage de pesticide, on commence par des espèces résistantes.
Là ou la recherche avance, c'est chez les privés qui sont aussi fabricants de moyens de lutte. On va quand même pas demander à Syngenta ou a un autre de nous sortir des plantes qui n'ont pas besoin de protection.

- On nous parle d'indépendance en protéines. Les budgets recherche n'ont pas travailler ce dossier pour des raisons politiques. Il faut donc qu'on disent si ils faut continuer à dépendre des importations pour l'alimentation des animaux ou pas.

Comme l'ensemble de la profession agricole, nos chercheurs vont avoir à revoir leurs objectifs.

Bonjour, je suis assez d'accord avec votre analyse. Le problème est plus ample que la recherche agronomique; c'est toute la recherche qui est passée sous financements privés, (en grande partie) à cause d'un désengagement de l'état. Mais ce désengagement n'est il pas général, et surtout n'est il pas dû à l'incompétence de toute l'administration dirigeante en ce qui concerne le scientifique, le technique, le sociétal, la vraie vie quoi ?

papa a écrit:Bonjour, je suis assez d'accord avec votre analyse. Le problème est plus ample que la recherche agronomique; c'est toute la recherche qui est passée sous financements privés, (en grande partie) à cause d'un désengagement de l'état. Mais ce désengagement n'est il pas général, et surtout n'est il pas dû à l'incompétence de toute l'administration dirigeante en ce qui concerne le scientifique, le technique, le sociétal, la vraie vie quoi ?

La bascule s'est produite dans les années 90. A ce moment là, on a fait rentrer un financier à la table du conseil d'administration des entreprises.

L'histoire de la saga Vilmorin est édifiante dans ce domaine. Quand Limagrain a racheter la maison séculaire, il a fallu faire des sous à tout prix.

http://www.franceculture.fr/emissions/la-marche-des-sciences/les-vilmorin-de-la-graine-de-heros

pour les merdias et le mouton bêlant de citoyen qui les lisent ou les regardent , ce sera toujours la faute du paysan (pas celle des commerciaux qui auront leur voyage ou leur cave à vin , ni celle des multinationales qui engrangent moult bénéfices , les mêmes qui fabriquent le pesticide à injection directe autrement appelé médicament)
je me plais à dire que l' agriculture , c' est comme un monument aux morts des dernières guerres , il n' y a que les paysans qui en sont victimes

PatogaZ a écrit:
je me plais à dire que l' agriculture , c' est comme un monument aux morts des dernières guerres , il n' y a que les paysans qui en sont victimes

Pour la première guerre il est clair que de chaque côté du Rhin, il fallait vider les campagnes pour que les gens deviennent acheteurs au lieu d'être auto suffisant.

En France, c'est sans doute les bretons qui ont payer le plus cher tribu. Moitié des hommes entre 16 et 40 ans sont morts du délire des maîtres des forges.

Le directeur de l'Inra est passer par l'école des mines.

http://institut.inra.fr/Reperes/Temps-forts/Philippe-Mauguin-PDG-Inra

C'est bien loin du terrain et de ces acteurs.

GL a écrit:Le directeur de l'Inra est passer par l'école des mines.
http://institut.inra.fr/Reperes/Temps-forts/Philippe-Mauguin-PDG-Inra
C'est bien loin du terrain et de ces acteurs.

Bonjour,
Pourquoi tu vois toujours seulement la partie anecdotique, il a fait 1 an à Mines Paris pour une spécialisation qui sans doute n'existait pas sous la même forme en une autre école,
c'est un agro de Grignon et toute sa carrière est sous la bannière politique, et comme l' INRA a besoin de se refaire de la trésorerie, Mauguin ira chercher la monnaie chez les gogos sous financement PNUD ou FAO et Europe, et c'est pas une barbe blanche de labo qui peut faire ce boulot.
Mini-cv
Philippe Mauguin, né en 1963, est ingénieur agronome (Institut National Agronomique Paris-Grignon, actuel AgroParisTech) et ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts. Spécialisation en socio-économie de l’innovation (École des Mines de Paris) et auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Développement et d’Aménagement des Territoires Européens.
De 1987 à 1989, il a été chercheur au Centre de sociologie de l’innovation de l’école des Mines de Paris.
De 1989-1992, il fut responsable du secteur agro-alimentaire au ministère de la recherche puis conseiller auprès du ministre de 1992 à 1993.
De 1993 à 1997, Philippe Mauguin a été directeur de l’agriculture et des bioénergies à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et directeur du groupement scientifique Agriculture pour la Chimie et l’Énergie.
De juillet 1997 à janvier 2002, il est conseiller du Premier ministre Lionel Jospin, pour l’agriculture, la forêt et l’alimentation.
Il a ensuite occupé les fonctions de directeur de l’Institut national des appellations d’origine (INAO) de février 2002 à mars 2006.
Il a été nommé directeur régional et interdépartemental de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRIAAF) d’Ile-de-France d’avril 2006 à mai 2009,
Il est directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture, au ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche jusqu’en mai 2012.
Depuis, il était directeur de cabinet de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

Cordialement, Etienne

l'inra retrouvera mon estime quand le soja pourra etre semé et récolté en bzh
ils ont bien réussit a faire murir les maïs
inra 180 ,puis 240
le top la poule vedette
que les stagiaires hongrois nous avait piqué
et puis plus rien
ah si
beaucoup de rapports ,sur tout et rien

et en blé tendre le courtot et le renan

fusa 32 a écrit:et en blé tendre le courtot et le renan

ca ,je ne le savait pas
j'ai été 25 ans sans faire de céréales

fusa 32 a écrit:et en blé tendre le courtot et le renan

Pour que nos chercheurs travaillent sur les protéines, il faut une volonté politique de s'émanciper de le main mise des USA.

De Gaulle est mort et ce n'est pas le "nabos" ou "pépère" qui en sont capables.

GL a écrit:

fusa 32 a écrit:et en blé tendre le courtot et le renan

Pour que nos chercheurs travaillent sur les protéines, il faut une volonté politique de s'émanciper de le main mise des USA.

De Gaulle est mort et ce n'est pas le "nabos" ou "pépère" qui en sont capables.

Ne raconte pas n'importe quoi par pure idéologie, j'ai chez moi des micros parcelles d'essais de recherche variétale sur la résistance au gel de féveroles et de pois.
C'est l'INRA de Dijon qui les pilote, on est plusieurs sur le département dans ce cas, d'autres sur soja, pois etc ...
Il y a un travail de recherche qui ,si ne peut pas être visible du grand public, ne veut pas dire que ces gens ne font rien !

pinocio a écrit:

GL a écrit:

fusa 32 a écrit:et en blé tendre le courtot et le renan

Pour que nos chercheurs travaillent sur les protéines, il faut une volonté politique de s'émanciper de le main mise des USA.

De Gaulle est mort et ce n'est pas le "nabos" ou "pépère" qui en sont capables.

Ne raconte pas n'importe quoi par pure idéologie, j'ai chez moi des micros parcelles d'essais de recherche variétale sur la résistance au gel de féveroles et de pois.
C'est l'INRA de Dijon qui les pilote, on  est plusieurs sur le département dans ce cas, d'autres sur soja, pois etc ...
Il y a un travail de recherche qui ,si ne peut pas être visible du grand public,  ne veut pas dire que ces gens ne font rien !

sur le meme ordre de recherche
il y a aussi des pilotes de recherche en transformation lait ou en partenariat avec les entreprises
il y du bon boulot de fait
mais pourquoi ne pas le faire savoir ,plutot que de d'étaler une communication sur l'eau qui n'interessait personne comme ca a été fait au sia
rassembler les énergies autour des recherche sur la protéine serait d'un autre niveau